Conscience de soi : comment apprendre à se valoriser ?
La conscience de soi rend la vie plus belle. Apprends dans cet article de quoi il s’agit exactement, pourquoi il n’est parfois pas si facile de se sentir bien dans sa peau et comment arriver à cette prise de conscience.
Conscience de soi : définition
La conscience de soi fait l’objet de recherches en psychologie depuis le début du XXème siècle. Diverses approches théoriques éclairent et définissent ce concept sous différents angles.
Le point commun de toutes ces approches est la notion d’appréciation de soi. Quiconque dispose de cette conscience est, de manière générale, satisfait avec lui-même et heureux. En outre, cette personne peut se fixer des limites, connaît ses propres forces et faiblesses, et s’apprécie pour ce qu’elle est.
Conscient de toi-même, tu as la volonté de reconnaître et de communiquer tes désirs et tes besoins, ainsi que de faire preuve de compréhension envers toi-même, et ce même si tu échoues ou si quelque chose ne se passe pas comme prévu.
Le psychologue Carl Rogers, l’un des pionniers de la recherche sur la personnalité, part du principe que tout être humain est animé par la volonté de se réaliser. La perspective qu’une personne a d’elle-même se fonde essentiellement sur les expériences qu’elle a vécues pendant son enfance, celles-ci contribuant à une haute ou une basse estime de soi.
À partir de là, la personne développe une image d’elle-même, ainsi qu’une image idéale de sa propre personne sur la base de laquelle sa propre personnalité est évaluée. La conscience de soi consiste à avoir une image de soi-même qui est réaliste, et ce tout en se sentant bien dans sa peau, même si l’on n’est pas à la hauteur de son image idéale.
Pourquoi la conscience de soi rend-elle la vie plus belle ?
La conscience de soi semble être évidente, pourtant elle ne l’est pas. Il existe une myriade de facteurs sociaux, culturels et psychologiques qui influencent le développement de ton identité et de ta propre estime. Dans tous les domaines, ce concept est très important – et d’ailleurs, bien plus que tes performances professionnelles ou sportives.
Ce n’est que si tu te respectes que tu seras vraiment heureux à long terme. La conscience de soi est la condition préalable à la connaissance de soi, à une véritable confiance en soi et à l’amour de soi.
C’est seulement de cette manière qu’il est possible de développer une confiance en soi saine permettant de traverser la vie de façon plus détendue : si tu es en paix avec toi-même et que tu ne doutes pas constamment de toi, tu n’as besoin que de peu de confirmation venant de l’extérieur.
Si tu sais que tu es bien comme tu es, tu n’as pas besoin de faire tes preuves ni de laisser ta marque. Au lieu de cela, tu peux te détendre et donner le meilleur de toi-même sans te préoccuper de ce que pensent les autres.
Comment accroître la conscience de soi ? 13 conseils pour y parvenir
Le point positif : la conscience de soi passe par l’esprit, elle s’apprend. Ce n’est pas toujours simple mais ça vaut le coup d’essayer ! Nous avons concocté ces 13 conseils pour te guider. Si tu trouves trop difficile de les appliquer, il pourrait t’être utile de faire appel à un thérapeute ou à un coach.
Leçon n°1 : faire la connaissance de soi et investir en soi-même valent toujours le coup
#1 Essaie de comprendre les causes
D’où vient ton absence de considération envers toi-même ? Pourquoi, dans certaines situations, manques-tu d’assurance et d’estime de toi-même ? Essaie d’identifier les causes et aie conscience de ce qui se cache derrière. Essaie de te détacher de ces croyances et de rompre ce flux de pensées ou ces comportements – le cas échéant, en faisant appel à une aide professionnelle.
#2 Remets tes pensées en question
Qu’est-ce qui te passe exactement par la tête lorsque tu te sens inférieur ? Quelles sont les pensées qui s’expriment ? De quelles expériences vécues sont-elles nées ? L’expert en communication allemand Friedemann Schulz von Thun comprend l’être humain comme une société pluraliste : en toi, tu réunis de nombreuses âmes, qui ont toutes été entendues et reconnues. Cette métaphore semble abstraite mais elle est en fait très simple.
Si quelqu’un te propose de faire un tour en montgolfière demain plutôt que d’aller au travail, plusieurs parties de toi-même s’expriment : l’aventurier qui veut tout de suite tenter le coup, le discipliné qui ne veut pas échapper à sa tâche, l’anxieux qui trouve la montgolfière effrayante, etc.
Cela fonctionne également dans des situations complexes. La prochaine fois que tu te mettras à penser que ton avis n’est pas digne d’être entendu, essaie de te rendre compte du mécanisme qui se met en place.
#3 Change de perspective
Dès que tu te prends à te juger, observe-toi de l’extérieur : si c’était une personne que tu respectes et estimes, comment parlerais-tu avec elle ? Est-ce que tu t’adresses à toi-même de la même manière ? Non ? Pourquoi n’as-tu pas la même façon de faire avec toi-même qu’avec autrui ?
#4 Échange « perfectionnisme » contre « sens de la réalité »
Bien sûr que tu devrais faire de ton mieux. Mais le « mieux » n’est pas forcément ce qui est catégorisé comme « parfait » dans ta tête. Après tout, qui définit les critères de ce qui est parfait ?
Ceux et celles qui retouchent leurs photos sur Instagram, les athlètes de haut niveau, une personne attirante, ou démontrant de hautes performances sportives, ou encore ayant fait carrière dans la cuisine healthy sont certes d’excellentes sources d’inspiration, mais ne définissent certainement pas les critères de perfection. Demande à ces personnes si elles se trouvent parfaites ou si elles ne doutent jamais d’elles-mêmes. Ce n’est certainement pas le cas.
#5 Remets tes attentes en question
D’où viennent ces croyances qui te disent comment tu dois être ? Correspondent-elles à tes propres valeurs ? À ce que tu juges de bien et d’important ? Ou s’agit-il de valeurs que tu as héritées de tes parents ou de ton environnement ? Quels sont les critères selon lesquels ta propre valeur est définie ?
#6 Ne te mets plus la pression
Du moment que tu fais ce qui te semble être bon pour toi, tout va bien. Ou à qui dois-tu prouver que tu peux toujours faire mieux ? À toi-même ? Demande-toi d’où te vient cette croyance.
#7 Focalise-toi sur ton comportement
Tu ne dois pas toujours te trouver génial, ni avoir à justifier ton comportement sans arrêt. Au contraire : reconnaître avoir eu un mauvais comportement et identifier les émotions qui l’accompagnent est une force de conscience morale. Des erreurs, tu vas en faire et tu as le droit. Au travail, dans ton couple ou au sport. De temps à autre, plus ou moins souvent.
Tu peux mal te comporter des fois et quand même être une bonne personne et avoir conscience de toi-même. Fais la distinction entre « comportement » et « caractère ». Par la suite, fais preuve de davantage de bienveillance envers toi-même plutôt que de te blâmer pour un mauvais comportement.
#8 Ne te compare pas
Plus facile à dire qu’à faire. La valeur que tu t’accordes ne devrait pas résulter de comparaisons de toi-même avec autrui. Tu es bien tel que tu es. Si quelqu’un sait faire quelque chose de mieux que toi, vois-le comme une inspiration. La vie n’est pas une compétition, ni avec toi-même, ni avec les autres.
Cela ne veut pas dire que tu dois te reposer sur tes lauriers et te féliciter constamment. Être conscient de ses défauts est bien entendu important, travailler sur soi-même et continuer d’évoluer, également. Mais à ton rythme.
#9 Fixe des limites
Agis en fonction de tes propres valeurs et de ta vision du monde. Ainsi, tu éviteras de te contredire. En psychologie, dans un tel cas, on parle de « dissonance cognitive ». Quiconque sait fixer des limites quand il juge cela de nécessaire ne peut pas se reprocher d’avoir jeté ses principes par-dessus bord ou d’avoir dépanné ses collègues pour la énième fois en s’occupant des tâches ingrates dont ils auraient dû s’occuper. Mettre des limites et dire « non » est un acte essentiel dans la conscience de soi.
#10 Sélectionne tes paroles de manière ciblée
Use de mots et de vocabulaire positifs qui te confèrent un plus grand champ d’action. Surtout quand tu parles de toi-même ou de ce que tu aimerais faire. La façon dont tu parles de toi-même influence l’image que tu as de toi. Par exemple, parle plutôt de « pouvoir » et de « vouloir » plutôt que de « devoir ». Évalue chaque situation au cas par cas et évite les termes et les expressions visant à faire des généralités, comme « toujours » ou « c’est tout moi, ça ! »
La psychologie positive est constituée d’affirmations. Répète-toi régulièrement une phrase en particulier, telle que : « Je suis digne d’amour ».
Le pouvoir des affirmations positives n’est pas démontré scientifiquement. Certaines personnes et études sont en leur faveur, d’autres pas. Ce que nous te recommandons : essaie, ça ne peut pas te faire de mal !
#11 Corrige ta façon de te tenir
Certes, il s’agit ici plus de confiance en soi que de conscience de soi, mais les deux sont liées. Des études ont démontré qu’un bon maintien corporel influence positivement la conscience de soi et la confiance en soi.
Des mesures immédiates peuvent être prises, comme le simple fait de te tenir bien droit, de détendre tes épaules sans les laisser tomber en avant et de sourire. Pour améliorer ton maintien de façon efficace et sur le long terme, un entraînement ciblé te sera utile.
#12 Trouve ta voie
Qu’est-ce que tu aimes vraiment faire pour la simple raison que cette chose est importante et bonne pour toi ? Trouve ce qui est vraiment important pour toi, ce qui correspond à tes valeurs et à ta vision du monde et essaie de faire la différence dans ton domaine. Que ce soit à visée professionnelle ou bénévole, en groupe avec d’autres personnes ou seulement pour toi-même : fais ce que tu peux et ce qui te rend heureux.
#13 Prends soin de toi
Combien de fois t’es-tu dit : « j’aime bien cuisiner mais ça ne vaut pas la peine de faire autant d’efforts pour moi tout seul. » Et pourquoi pas ? Qui dans ta vie en vaut-il plus la peine que toi ? Et si tu réponds à cette question, pourquoi ?
Un premier pas pour éprouver plus d’estime et d’amour de soi consiste à se faire plaisir. Pour ce faire, quoi de mieux qu’un bon repas ? Les aliments et les plats que l’on consomme représentent la meilleure façon d‘exprimer l’estime que l’on a de nous-mêmes.
Ce que tu manges a une influence directe sur ta façon de te sentir. Voici, rien que pour toi, nos 6 recettes pour une bonne dose d’amour de soi.
Comment reconnaît-on une faible conscience de soi ?
Une faible conscience de soi a tendance à être dissimulée sous des émotions apparentes ou sous des humeurs. C’est pourquoi les signes d’une faible conscience de soi ne sont pas spécifiques, mais sont diverses et surtout individuelles.
Voici comment reconnaître l’absence de conscience de soi :
- Tu évites d’entamer quelque chose parce que tu penses être trop mauvais ou que la tâche à accomplir est trop dure.
- Tu as peur d’exprimer ton opinion parce que tu crains qu’on la trouve fausse ou inintéressante.
- Tu trouves que ce qui t’arrive est moins important ou moins intéressant que ce qui arrive aux autres.
- Tu n’accordes pas d’importance à ton corps ou à ton esprit quand tu vas mal. Tu prononces souvent des phrases comme : « Quand il faut, il faut » ; « Ce n’est rien, ça passera », etc.
- Tu persistes dans les situations dans lesquelles tu ne te sens pas à l’aise et devrais juste dire « stop ! ».
D’où vient la faible estime de soi ?
L’estime de soi est un phénomène psychologique complexe. Les causes d’une faible estime de soi sont propres à chacun. D’un environnement social destructeur, à des croyances acquises au fil des ans, en passant par des traumatismes, la faible estime de soi peut avoir de nombreuses causes. Si tu as des difficultés à les comprendre et à les résoudre, il est préférable de travailler avec un coach qualifié ou un thérapeute.
Conscience de soi : notre conclusion
- La conscience de soi décrit la valeur que l’on se donne de soi à soi, indépendamment des facteurs extérieurs et des jugements provenant de son environnement.
- La conscience de soi est la condition préalable à la confiance en soi et à l’amour de soi.
- Tu peux exercer ta conscience de toi. De petits gestes quotidiens t’aident déjà à la cultiver.
Sources de l’article
Notre équipe de rédaction foodspring est une équipe de spécialistes en nutrition et en sport. Nous nous basons sur des études scientifiques pour étoffer chacun de nos articles. Si tu souhaites en savoir plus, n’hésite pas à lire notre politique éditoriale.
- Körner, R., Petersen, L. & Schütz, A. (2019):Do expansive or contractive body postures affect feelings of self-worth? High power poses impact state self-esteem, in: Curr Psychol, https://doi.org/10.1007/s12144-019-00371-1 [01.10.2020]
- Morin, Alain (1993): Self-Talk and Self-Awareness: On the Nature of the Relation, in: The Journal of Mind and Behavior, 14 (3), www.jstor.org/stable/43853763 [24.09.2020].
- Rogers, Carl R.: Die Entwicklung der Persönlichkeit. 2012.
- Schulz von Thun, Friedemann, Stegemann, Wibke: Dann innere Team in Aktion. Praktische Arbeit mit dem Modell. 2013.
- Wood, J.V., Perunovic, W.Q.E., & Lee, J.W. (2009): Positive self-statements: Power for some, peril for others. Psychological Science, 20(7), 860–866.
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