Peau d’orange : comment elle se développe et pourquoi elle est tout à fait normale !
Il n’y a rien de honteux à avoir de la peau d’orange ! Bien au contraire, elle est naturelle. Découvre ici comment elle se développe et, plutôt que de lutter contre la cellulite, pourquoi tu devrais l’accepter.
La peau d’orange : qu’est-ce que c’est ?
Tout d’abord, sache une chose : elle est tout à fait normale, ce n’est pas une maladie ! On appelle la cellulite « peau d’orange » en raison de la peau qui, comme le fruit, se caractérise par une peau quelque peu bosselée, semblable à de petites vagues. Elle se manifeste principalement sur les cuisses, le haut des bras, les hanches et les fesses. Les facteurs déclenchant la cellulite sont multiples. Toutefois, la prédisposition d’un individu est décisive.
La cellulite adipeuse est sans danger pour la santé ; c’est un phénomène très répandu chez les femmes. Lutter contre la peau d’orange est un gagne-pain pour l’industrie de la publicité qui fait fortune avec la vente de crèmes anti-cellulite. Pourtant, il est tout à fait naturel pour les femmes d’en avoir.
Attention à ne pas confondre : il existe un autre type de cellulite, qui est à considérer comme une infection. Bien que portant le même nom, ces deux types de cellulite ne désignent pas la même chose. Ce deuxième type de cellulite dont l’on parle fait référence à une inflammation du tissu conjonctif sous-cutané. Des douleurs dans les zones concernées, ainsi que des rougeurs, en sont les symptômes. On la traite par une prise d’antibiotiques visant à combattre les bactéries qui causent la maladie.
Comment apparaît la peau d’orange ?
Pour comprendre comment la peau d’orange se développe, examinons d’abord de plus près la structure de la peau. La peau est constituée de trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. L’épiderme comprend la couche cornée, la couche claire et la couche granuleuse. Il protège des influences extérieures. Le derme est la couche moyenne de la peau et se compose de tissu conjonctif serré. Il donne de l’élasticité et de la fermeté à la peau.
L’hypoderme est composé de tissu conjonctif lâche, lui-même comprenant des cellules graisseuses qui forment le tissu sous-cutané. Le tissu adipeux sous la peau protège des pertes de chaleur et sert de réserve de nutriments. La quantité des amas graisseux dans l’hypoderme est individuelle et dépend de facteurs tels que le sexe ou la composition corporelle.
Les fibres de collagène sont l’un des éléments les plus importants du tissu conjonctif. Elles veillent à ce que celui-ci reste ferme et élastique. Chez la femme, les fibres de collagène sont disposées parallèlement les unes aux autres et contiennent du tissu interstitiel extensible. Si le tissu conjonctif est faible, les capitons du tissu sous-cutané peuvent se frayer un chemin à travers les fibres de collagène, et ainsi se rendre visibles à la surface de la peau. C’est de cette façon qu’apparaissent les petites bosses à la surface de la peau, qui forment ce que l’on appelle : « la cellulite » ou « peau d’orange ».
Le degré de prononciation de la peau d’orange peut être divisé en trois niveaux :
- Niveau 1 : tu peux voir de petites bosses sur ta peau lorsque tu la presses ou la pinces avec tes doigts
- Niveau 2 : les petites bosses sont visibles, même sans faire quoique ce soit : en te tenant simplement debout, sans serrer ta peau entre tes doigts, ou selon la lumière sous laquelle tu te trouves.
- Niveau 3 : les petites vagues sont nettement visibles
Ventre, jambes et fesses : pourquoi s’agit-il de zones à problèmes ?
Beaucoup de femmes connaissent les fameuses « zones à problèmes » ! Le ventre, les jambes et les fesses sont les endroits où les graisses aiment se loger. La cellulite se réfugie surtout sur les fesses et les cuisses. Mais pourquoi ?
L’hormone œstrogène est impliquée dans le cycle menstruel et joue un rôle important dans la grossesse, mais est également responsable, chez les femmes, du fait que les capitons s’installent principalement dans les cuisses et les fesses. Les petites vagues se formant là où les amas graisseux se posent, ces zones sont alors généralement touchées.
De plus, c’est grâce à l’œstrogène que les fibres de collagène gagnent en élasticité1. Résultat : le tissu conjonctif s’affaiblit et les petites bosses deviennent visibles.
Pourquoi les hommes n’ont-ils pas de cellulite ?
Cela semble un peu injuste, mais les hommes n’ont presque jamais de cellulite, ce qui est principalement dû au fait que leur hypoderme est structuré différemment de celui des femmes2. Les fibres de collagène qui y sont contenues sont formées « en filet » chez l’homme, tandis que chez la femme, elles sont disposées parallèlement les unes aux autres. Ainsi, les cellules adipeuses du corps féminin peuvent être poussées vers la surface plus facilement que celles du corps masculin.
En plus d’un tissu conjonctif plus faible, une femme a aussi une peau plus fine qu’un homme1. Ainsi, les petites bosses sur la peau sont plus visibles. En outre, les hommes ont naturellement moins de surcharge graisseuse que les femmes.
La répartition des graisses est également différente chez les hommes. Le plus souvent, chez un homme, la zone abdominale est l’endroit où elles ont tendance à se déposer. Elles s’accumulent plus fréquemment entre les organes chez les hommes, tandis que l’organisme féminin stocke l’énergie sous forme de capitons sous la peau et dans les « zones à problèmes » déjà mentionnées.
Mais sache qu’ils sont, la plupart du temps, sans danger pour la santé, contrairement à la graisse abdominale interne, que l’on appelle aussi « graisse viscérale »3. Celle-ci s’accumule autour des organes internes et peut notamment entraîner une hypertension artérielle. Les maladies cardio-vasculaires et métaboliques font, elles aussi, partie des conséquences possibles.
Quelles sont les conséquences de la peau d’orange ?
La génétique joue un rôle important dans l’apparition ou la non-apparition de la cellulite. Même les femmes minces peuvent en avoir. La faiblesse du tissu conjonctif rend les petites vagues visibles sur la peau. Un manque de fibres de collagène en est la cause, car il permet aux cellules adipeuses de passer plus facilement à la surface. C’est un phénomène tout à fait normal car, avec le temps, la production de collagène dans l’organisme diminue.
Tu ne peux pas influencer ta génétique ! La diminution du collagène est, elle aussi, naturelle. Alors ne te mets pas la pression et accepte-toi comme tu es ! Cependant, certains facteurs peuvent augmenter le développement de la cellulite. Là, tu peux intervenir ! En voici quelques exemples :
Activité physique faible
Si tu bouges trop peu au quotidien, ta circulation sanguine se détériorera. En outre, le taux de muscle diminuera, alors que la quantité des graisses augmentera. Grâce au sport et à l’exercice, ton corps bénéficie d’une meilleure circulation sanguine. Résultat : tes cellules peuvent être mieux approvisionnées en nutriments importants. Par le biais de l’entraînement, tu signales à ton corps de construire plus de muscles et la synthèse de collagène en est augmentée – ce qui permet de raffermir la peau.
Surpoids
Avec un pourcentage adipeux plus élevé, l’épaisseur de la couche de capitons augmente. Résultat : davantage de cellules adipeuses sont présentes, ce qui peut augmenter le degré de cellulite. Par conséquent, veille à une alimentation saine et évite les aliments gras et sucrés.
Régimes draconiens
Un régime draconien, en plus de favoriser l’effet yo-yo, peut avoir des conséquences néfastes sur les tissus conjonctifs, si le poids a été perdu trop rapidement. Dans certaines circonstances, cela peut favoriser la cellulite. Nous te recommandons donc une alimentation saine qui te rapprochera de ton objectif sans avoir à subir l’effet yo-yo et sans impact négatif sur ta santé.
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Mauvaise hygiène de vie
Le tabagisme, la consommation d’alcool et le manque de sommeil sont tout autant de choses ayant un impact négatif sur la santé et l’aspect de la peau4. La nicotine rétrécit les vaisseaux sanguins et donc, pour ainsi dire, « étouffe » la circulation sanguine et lymphatique. Une mauvaise circulation sanguine a pour effet de ralentir le métabolisme dans certaines régions du corps et d’affaiblir la structure du collagène du tissu conjonctif5.
L’alcool contient des calories supplémentaires et un manque de sommeil peut accroître la faim. Ces facteurs contribuent à te faire prendre du poids sur le long terme. Une augmentation du pourcentage de graisse corporelle favorise à son tour la cellulite.
Astuce de notre rédaction : trouve ton propre équilibre et essaie de développer des habitudes saines. Tu te feras du bien, à toi, et à ta santé sur le long terme.
La peau d’orange : notre conclusion
- La peau d’orange ne représente pas de danger pour la santé, elle est tout à fait normale.
- Le développement de la peau d’orange est déterminé par la génétique et par un tissu conjonctif faible.
- Les hommes ont une structure de peau différente et n’ont donc presque jamais l’effet « peau d’orange ».
- On ne peut pas combattre la peau d’orange complètement et la faire disparaître, mais on peut en minimiser l’apparence.
- L’exercice physique, une alimentation équilibrée et un mode de vie sain améliorent l’état de santé général d’un individu, tout en favorisant l’élimination des graisses et en réduisant l’apparition de la peau d’orange.
Sources de l’article
Notre équipe de rédaction foodspring est une équipe de spécialistes en nutrition et en sport. Nous nous basons sur des études scientifiques pour étoffer chacun de nos articles. Si tu souhaites en savoir plus, n’hésite pas à lire notre politique éditoriale.
- 1GEO Magazin: Orangenhaut https://www.geo.de/magazine/geo-magazin/1248-rtkl-orangenhaut-cellulite-wie-sie-entsteht-und-was-sie-schach-haelt↩
- 2Christian Scherwitz M.D. und Otto Braun‐Falco M.D. (1978): So‐Called Cellulite. In: The Journal of Dermatologic Surgery and Oncology. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1524-4725.1978.tb00417.x↩
- 3Wald, T. Schwarz J.,Dinkel B. Teucher (2011): Quantifizierung des viszeralen, subkutanen und totalen Fettgewebes in Ganzkörper MRT Bildern. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-642-19335-4_53↩
- 4Matthias Volkenandt (2002): Rauchen und Haut. In: Fortschritte der praktischen Dermatologie und Venerologie, S. 294-297. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-642-55661-6_48↩
- 5TK Krankenkasse: Wie entsteht Cellulite? https://www.tk.de/techniker/gesundheit-und-medizin/behandlungen-und-medizin/haut-und-geschlechtskrankheiten/wie-entsteht-cellulite-2017554↩